La lettre de Couacs Info, Centième édition
Dimanche 11 mai 2025 - Réflexions sur un centenaire. Des abonnés masqués. Offre spéciale d'abonnement. Son Ar Mein, un festival pas comme les autres. L'avenir du streaming (encore). Bruno Philippe.
Édito
Attention : cette lettre est un peu longue, n’oubliez pas de la déployer correctement dans votre logiciel de courriel pour ne pas en manquer la fin.
Voici la centième Lettre de Couacs.info, ce qui correspond à bien davantage d’articles publiés sur le site. Ils sont tous disponibles en archives, à commencer par la première, datée du 1er novembre 2020. Il faut se souvenir que les temps étaient alors difficiles. Nous étions au début d’un deuxième confinement et tous un peu nerveux sans doute. Voici l’article qui racontait les circonstances de la création de Couacs Info, et évoquait les bonnes fées (involontaires !) qui se sont alors penchées sur son berceau. Qu’elles en soient toutes remerciées. Et vous lecteurs et membres Premium, pour votre soutien dont la progression de la diffusion de Couacs témoigne.
Moment de nostalgie : lire la première Lettre de Couacs Info :
Un certain mystère flotte sur une part assez importante des abonnés à Couacs Info. Le nom de baptême n’étant pas exigé à l’inscription, je suis bien en mal de connaître l’identité de la majorité des gens qui lisent Couacs Info et se tiennent discrètement masqués derrière des adresses de courriels indéchiffrables ! Mais parmi les abonnés non anonymes, on trouve aussi des personnalités honorables et sympathiques, musiciens, musicologues, professionnels du disque et du concert, sous leur vrai patronyme. Dans tous les cas, le taux d’ouverture des mails étant souvent supérieur à 70%, il semble bien que l’intérêt soit là. Depuis sa création, Couacs Info fait naviguer ses publications entre des vacheries et taquineries qui ont fait sa réputation (ce sont les articles qui font le plus d’audience, bien sûr…), des critiques développées des métiers de la musique et du service public de la radio, des considérations professionnelles didactiques, des conseils d’écoute… J’ai bien compris, en lisant les correspondances de certains de mes abonnés, qu’il ne me fallait pas trop abuser des considérations sur le streaming : personne n’y comprend rien et surtout n’y veut rien comprendre, ce qui me désole. Je continuerai donc inlassablement à expliquer pourquoi et comment il faut se battre pour recréer un modèle économique favorable à la diffusion numérique de la discographie : c’est ma mission ! Mais je ferai une part plus importante à des documents originaux et en particulier à des rencontres audio : les prochaines semaines vous proposeront un programme intéressant, hors des sentiers battus et de la promo généralisée. Cette semaine, le sujet consacré ci-dessous au festival Son Ar Mein en témoigne.
Venons en au nerf de la guerre. Si vous êtes abonné à la version gratuite de Couacs vous manquez et manquerez de plus en plus d’articles car j’ai resserré la lecture libre. Et surtout, vous manquerez à votre devoir : soutenir Couacs, son économie précaire et son développement.
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PODCAST
Depuis une vingtaine d’années, Camille Rancière dirige en Bretagne avec Emmanuelle Huteau dans le Pays du Tregor l’un des festivals de musique les plus originaux de France et aussi l’un des plus modestes au sens de sa philosophie. Le Festival Son Ar Mein (Le son des pierres) est itinérant dans sa région chaque année en été début juillet, et organise par ailleurs une saison musicale en cours d’année. Émanation du festival et de sa saison, le label Son an ero (Le chant du sillon) est un tout petit label indépendant dont aucun disque n’est banal et qui présente de vrais trésors. Toutes les références ne sont pas disponibles en streaming, il faudra donc acheter aussi des CD et cela soutiendra l’initiative. Ils sont tous listés sur le site du festival.
Au cours de ce podcast (durée 20:49) Camille revient sur les origines de l’événement, son économie, sa géographie, ses soutiens, et révèle en avant-première aux auditeurs des podcasts Couacs (des gens raffinés et exquis !) quelques éléments de la programmation 2025.
Écoutez le podcast ! :
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Le nyckelharpa est cet instrument d’origine suédoise dont parle Camille dans le podcast, et que jouera Colin Heller, dans le cadre du festival Son ar mein 2025.
PROGRAMME DU FESTIVAL 2025 : DU 6 AU 11 JUILLET 2025
▪️06/07/25 - 18h - Salle municipale - Plougasnou
Un silence à perte d'oreille
▪️07/07/25 - 15h - Plufur
Les liens ravivés - Balade musicale en compagnie des chevaux
▪️07/07/25 - 18h - Salle Kasino - Saint-Jean-du-doigt
À l'ombre de Couperin
▪️08/07/25 - 11h - Salle municipale - Plougasnou
À l'ombre de Couperin
▪️08/07/25 - 15h - Traon Nevez - Plouezoc’h
Balade musicale avec Diverssimento
▪️08/07/25 - 21h - Église de Locquirec
Sur les pas de Peer Gynt - Quatuor Fabulae
▪️09/07/25 - 11h - Salle municipale - Plougasnou
Rencontre avec Ruth Matarasso
09/07/25 - 21h - Église de Plourin-les-Morlaix
Suites de danses - Astrolabe
▪️10/07/25 - 16h - Salle Kasino - Saint-Jean-du doigt
Le Dé et la Rose
▪️10/07/25 - 21h - - Église de Plougasnou
Sublimation - The Curious Bards
▪️11/07/27 - 14h - Guimaëc
Orchestre des enfants et restitution de la résidence de Noël Akchoté
▪️11/07/25 - 18h - Église St Efflam - Plestin-les Grèves
Henry Purcell : Dioclesian
Ma non Troppo et Petit Chœur du festival
▪️11/07/25 - 21h - Cour de l'école, Guimaëc
Bal traditionnel du nord
Vous pouvez vous abonner à la lettre d’info du festival afin de préparer vos prochaines vacances musicales en Tregor : www.sonarmein.bzh
Tous les disques du label sont disponibles ici
Bruno Philippe parle
La violoncelliste Jeanne Doche a créé une chaîne YouTube consacrée au violoncelle, sur laquelle régulièrement elle s’entretient avec ses confrères et traite de sujets divers liés à l’instrument. Elle a publié il y a quelques jours un long et sensible entretien avec le violoncelliste Bruno Philippe, extrêmement talentueux. Il y revient longuement sur les problèmes personnels récents auxquels il a été confronté, et évoque les duretés d’une situation personnelle heurtée par la dureté et les difficultés de la carrière. Nous sommes à une époque de déballage médiatique constant de l’intimité. La parole de Bruno Philippe se distingue du bullshit habituel par la qualité et l’intelligence de son expression. Après visionnage, on se prend à penser aussi qu'on ne considérera plus, ou qu’on n'écoutera plus de la même manière certains grands solistes actuels ou du passé. (Durée 1:07, avec des chapitres)
Revenus du streaming et répertoires minoritaires : si vous ne me croyez pas, alors lisez cet article !
Mark Mulligan est analyste, et l’auteur du blog “Music Industry” publié par MIDiA Research une société d'analyse et de conseil stratégique pour lequel il travaille. Mulligan propose régulièrement des analyses très pertinentes sur le streaming, qui se distinguent avantageusement des innombrables lettres pseudo-pro qui ne font que reprendre la messe ou les chiffres pipés des Majors, l’autosatisfaction de Spotify ou la propagande insensée de Deezer sur ses-résultats-toujours-maîtrisés-mais-pas-atteints-mais-qui-se-redressent-enfin ! Dans son dernier article, Mark souligne un sujet qui m’est cher et sur lequel je ne cesse de rabâcher, à savoir la situation de la rémunération en streaming des répertoires non-mainstream.
Il résume le tableau actuel des souffrances en quelques points majeurs. Je recommande la lecture de son article. Il devrait être le point de départ des réflexions de tout label de musique classique indépendant soucieux de ne pas travailler pour rien et de ne pas donner son travail aux chiens. L’article est en anglais. Vous pouvez facilement le traduire par traduction automatique. Pour faciliter la vie de mes chers abonnés voici une traduction approximative en français : loin d’être parfaite, elle permet de comprendre l’essentiel.
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