Un pack anniversaire 2-en-1 : Philharmonie de Paris + Centenaire Boulez !
Dimanche 10 mars 2025 -
Voici une célébration très personnelle de la Philharmonie de Paris, à l’occasion de son dixième anniversaire, telle qu’elle avait été annoncée dans l’article précédent (lien ci-dessous, pour rappel) consacré au Centenaire Boulez :
Daniel Barenboïm et Pierre Boulez étaient amis de longue date et se vouaient une mutuelle admiration, tous deux hommes du pouvoir musical, et bâtisseurs d’institutions. À Paris, Boulez est parvenu à obtenir à la fin de sa vie, à l’arraché son dernier jouet : la construction de la grande salle de la Philharmonie, qui a pris son nom. À Berlin, Daniel Barenboïm a mobilisé énergie et soutiens pour la réalisation de la… Pierre Boulez Saal qui accueille en particulier les activités de la Barenboim-Said Akademie. Mais les deux projets n’ont pas été conduits par des exécutants de trempe comparable. Si vous avez la chance à Berlin de visiter la Pierre Boulez Saal à l’occasion d’un concert, vous ressentirez la différence qu’il y a entre un projet réellement conçu, conduit et veillé par un musicien, et la réalisation de la Philharmonie, confiée à Laurent Bayle, un administratif épigone monté en graine, un austère qui ne se marre pas, pour qui le plaisir de sortir a surtout consisté toute sa vie active à superviser la distribution des invitations aux huiles, et les saluer avec un air de clergyman sourcilleux.
Cela a contribué au résultat : une salle laide et froide vue de l’extérieur, à l’environnement atroce par mauvais temps pour le pékin moyen ; de l’intérieur, pas désagréable mais comportant des problèmes acoustiques persistants quoi qu’on en dise. Et pas si originale non plus car formellement comparable à quantité d’autres salles modernes bâties à travers le monde… en particulier dans les pays émergents.
Pierre Boulez Saal à Berlin ou Auditorium Pierre Boulez et Philharmonie à Paris, ce n’est pas le même calibre il est vrai : d’un côté un petit auditorium, beau, original, formellement bien réalisé, bien situé, proposant une expérience agréable du vestiaire au fauteuil, de l'entrée à la sortie, un temps d’attente raisonnable pour le soda à l’entracte, et un trajet pas trop minable pour rentrer chez soi après le concert. Côté Philharmonie, dix ans après son ouverture, l’expérience demeure peu plaisante. : l’offre de restauration aux alentours est toujours limitée à un restaurant de viande pas donné, et à des kebabs dégueulasses qu’on doit avaler dans le froid avant de se projeter dans la station de métro Porte de Pantin bondée, située en bout de ligne. Rien ne nous indique que Maestro Boulez se préoccupait de ces détails et considérait manger comme un plaisir de la vie complémentaire à celui de la musique.
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