Vous vous souvenez peut-être qu’à France Musique jadis, le pittoresque Pierre-Marcel Ondher fut presque jusqu’à sa mort, avec le non moins regretté Adolphe Sibert dans le domaine de la musique viennoise, le champion de la musique légère. À une époque où j’avais le privilège de commercialiser mois après mois les intégrales de tous les Strauss possibles et imaginables, puis l’intégrale Waldteufel, je le voyais souvent. Un jour, Jean-Pierre Mocky. a debarqué dans mon bureau pour licencier des Valses de Waldteufel dans son nouveau film, conseillé en cela par PMO, film dans lequel le producteur radiophonique avait même un petit rôle : celui d’un pédophile pervers en imper mastic planté à la sortie des écoles primaires…
PMO comme on l’appelait vantait dans ses émissions tous les styles musicaux qui ne trouvaient pas leur place ailleurs.
Mais la “musique légère” ou “musique récréative” ou “musique pittoresque” passait déjà dans les années 80 pour surannée. De fait, elle n’était plus restée vivace au-delà de la fin des années 60, quand elle a disparu des programmations qui lui étaient dédiées à la radio, quand l’Orchestre Radio-Lyrique de la RTF a été zigouillé, quand les commandes spécifiques de la RTF à de nombreux compositeurs spécialisés, la plupart de sacrées pointures, ont disparu. Et quand, bien sûr, la variété commerciale pop et rock a tout envahi au point de chasser même et finalement la langue française des antennes de la radio publique. Benoît Duteurtre aujourd’hui tient le flambeau nostalgique de la musique légère dans son émission du samedi matin sur France Musique et en illustre la variété : musique d’ambiance, opérette, musique viennoise, opéra-comique, illustration sonore.
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