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Il faut oser découcher, puis oser divorcer !
Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que surgisse une révolte chez les artisans et les amateurs de cette musique classique qui ne parvient pas à se faire respecter ?
Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que surgisse une révolte chez les artisans et les amateurs de cette musique classique qui ne parvient pas à se faire respecter ?
Pour que ce genre musical, passion bien inoffensive et minoritaire, puisse découcher enfin, se gouverner un destin séparé, dans un pays qui par ailleurs lui donne, politique de gribouille, tant de moyens d’exister ?
Combien de temps faudra-t-il pour se dépêtrer d’une mélasse paradoxale où coexistent tant de talents et de créativité, et une telle médiocrité des relais et maintenant des espaces du service public censés lui être réservés ?
Oui, découcher, il faudrait oser. Et puis, divorcer d’une industrie de la musique enregistrée dont le modèle économique n’est plus adapté au classique, ce que j’ai suffisamment radoté ici. Il suffirait de quelques initiatives individuelles courageuses des labels, et quelques négociations pour enclencher un mouvement. Mais le suivisme est à l’œuvre, et il est largement partagé.
L'obsession des pouvoirs publics pour les “filières” a débouché sur la création d’un Centre National de la Musique, un machin qui par sa mission défend tout ce qui parait ressembler à une note de musique peu importe sa nature, même bouseuse, au prétexte qu’on est une grande famille. Dans cet exercice d’œcuménisme aux effets pervers, son Président donne vraiment du sien :

Il faudrait à la musique classique oser s’opposer un peu fermement, s’exprimer, ouvrir la bouche sans crainte, face aux injonctions à la “démocratisation” des pouvoirs publics, qui détruit d’une main ce qui est financé de l’autre.
Il faudrait oser réclamer de mettre un terme à la véritable gangrène qui ruine le service public de Radio France dans le domaine musical, dont la Présidente Sibylle Weil vient d’être reconduite pour cinq ans sans qu’on lui reproche quoi que ce soit de son inefficacité sur la diffusion et la documentation des répertoires, sur le dévoiement des moyens musicaux considérables qui lui sont confiés, et sur les archives musicales de sa maison, inexploitées, inaccessibles et pourrtant tellemnyt nécessaires pour connaître tant de répertoires splendidement ignorés des concerts de Radio France !
Sur France Culture (sic) le jeudi 28 décembre on faisait une fois encore écho à la légende de Sofiane Pamart en considérant son succès comme le grand retour de la musique classique : voilà où nous en sommes !1
Il faudrait oser enfin désigner, et se détacher de la crétinerie médiatique, de la soumission aux modèles mainstream imposés par les réseaux sociaux auxquels les professionnels de la musique s’adonnent : on y forme même leurs successeurs dans des écoles et des séminaires qui n’oublient pas non plus l’éco-féminisme.

L’émergence du gars Sofiane Pamart en tête du Hit-Parade classique, palmarès interprofessionnel de la musique classique enregistrée, est un marqueur, en cette fin d’année, une sorte d’acmé.
Un point de prise de conscience ? Rêvons.
ᴡᴡᴡ.ᴄᴏᴜᴀᴄs.ɪɴғᴏ
ᴇsᴛ ᴘʀᴏᴘᴜʟsé ᴘᴀʀ ʟᴀ ᴘʟᴀᴛᴇғᴏʀᴍᴇ sᴜʙsᴛᴀᴄᴋ.ᴄᴏᴍ, ᴄʀéée ᴘᴏᴜʀ ғᴀᴠᴏʀɪsᴇʀ ʟ’ᴇxᴘʀᴇssɪᴏɴ ᴅ’ᴜɴ ᴊᴏᴜʀɴᴀʟɪsᴍᴇ ᴅ’ᴇxᴘᴇʀᴛɪsᴇ ғɪɴᴀɴᴄé ᴘᴀʀ sᴇs ʟᴇᴄᴛᴇᴜʀs.
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Les Matins de France Culture, jeudi 29 décembre 2022, “Piano, streaming et jeunesse : le secret de la longévité du répertoire classique”