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COUACS.INFO #70
Bonnes nouvelles pour la langue française. Universal Music et Deezer enfument leur monde.
COUACS va davantage parler français
Pour publier COUACS.INFO, j’utilise une plateforme américaine techniquement assez épatante dénommée SUBSTACK, découverte grâce à mon camarade Philippe Astor qui l’utilisait avant moi pour sa publication MusicZone.
SUBSTACK permet aux auteurs de disposer d’un ensemble d’outils de publication, de diffusion et de monétisation intégrés très pratiques. L’équipe fondatrice de SUBSTACK a théorisé que l’effondrement des grands médias serait propice à la prise d’autonomie des auteurs et à leur indépendance économique. Les créateurs de SUBSTACK ont été visionnaires en ce sens. Ils organisent maintenant l’univers de SUBSTACK en communauté d’auteurs et de lecteurs, en particulier à travers l’application SUBSTACK (que vous devriez télécharger, pour Android ou iOS, également disponible sur le web) qui s’avère être un outil intéressant pour s’ouvrir au travail d’autres auteurs, et faire connaître le sien propre.
Mais. Je rongeais mon frein depuis quelque temps et je pestais. Car une grosse part de l’habillage du site et des infolettres (boutons, « calls to action » et autres fonctionnalités) n’étaient pas traduites en français par ces bachibouzouks de la tech américaine ; et cela constituait un frein pour beaucoup de lecteurs non anglophones. Bonne nouvelle ! C’est réglé enfin ! […]
Le User-Centric à la sauce Universal devient le Artist Centric, parce que ça les arrange. Et Deezer, plateforme raffinée, en arbitre des élégances musicales.
Décidément, pas moyen d’être tranquille en cette rentrée : Deezer, jamais en retard d’une communication publicitaire foireuse pour masquer ses coûteux et persistants échecs, annonce avoir conclu un deal avec Universal Music pour adopter l’User Centric … Ah non pardon… L’Artist Centric ! Ça leur convient mieux ! Déjà, on peut constater au premier coup d’œil que Universal a choisi de tenter avec une pusillanimité extrême cette expérience avec la moins importante des plateformes mainstream mondiales.
Le « user centric » n’étant par ailleurs pas du tout […]
Revenus du disque classique au temps du streaming : 3 - Dernières nouvelles
La publication de la série d’articles “revenus du disque classique au temps du streaming” s’est trouvée bousculée par deux annonces récentes qui nourrissent la réflexion et montrent que le sujet est crucial :
La vente du label BIS à Apple telle que décrite par le label mais non communiquée par Apple est assez surprenante car inédite dans son genre : on ne sait pas qu’Apple ait jamais auparavant acheté un label discographique quel que soit le genre musical considéré, ou, dans un autre domaine, un éditeur de livres.
Or, la production et l’édition sont des activités obsessionnelles qui ont peu à voir avec les métiers de la distribution. D’un côté le temps long, la patience due aux artistes - de l’autre une logique commerciale (ce n’est pas un gros mot), impatiente, opportuniste, combative. L’affaire BIS se joue au surcroît à rebours : un superbe champion de la tech achète un fort beau label classique, que la tentation de la facilité n’a jamais caressé. Bizarre, vraiment.L’invraisemblable annonce de Universal et Deezer sur leur projet de réforme du calcul des revenus du streaming. Derrière cette pseudo audacieuse révolution du User Centric devenu Artist Centric on voit d’avancer en réalité la grosse main velue d’Universal qui veut exclure d’un système de perception déjà catastrophique les petits et très petits au profits de contenus choisis : une sorte de présélection en amont de qui est susceptible de gagner sa vie, et qui ne l’est pas.
Il y aura donc un épisode IV de cette série.
Avez-vous lu les deux premiers articles de la série ?
La playlist de COUACS.INFO #70
Cette semaine la Playlist de COUACS.INFO vous invite à écouter :
> Denis Pascal qui joue Jean Wiener
> Un récital hongrois et tchèque, en concert, par Benedek Horvath
> Beethoven par Maria Yudina, et d'ailleurs Melodiya vient de mettre en ligne sans que Poutine ne se doute de rien, d'autres très belles rééditions !
> Bach à deux violes, par Margaux Blanchard et Diego Ares
> La Première de Mahler par Semyon Bychkov et le Philharmonique Tchèque
> Découverte en concert cet été dans la même formation : Nataša Mirkovic avec Michel Godard au serpent, et le génial Jarrod Cagwin aux percussions.
> Découverte plus discographique celle-là : les quatuors à cordes de Franco Alfano, un compositeur qui n'est pas seulement l'homme qui a terminé Turandot le dernier opéra de Puccini !
> Et le dernier disque, testament de Lars Vogt avec l'Orchestre de chambre de paris : concertos de Mozart.
à écouter ici.
Erato, STP… on voudrait bien voir le derrière de Monsieur Beaucaire
… en tout bien tout honneur, bien sûr !
L’exploitation du domaine public du disque, c’est à dire la publication sur CD ou en ligne d’enregistrements commercialisés il y a plus de 70 ans, sans avoir à demander l’autorisation au propriétaire du master ni lui payer de droits, conformément à la loi en vigueur en Europe, nous a permis d’accéder à une culture discographique précieuse, sans avoir à attendre que les détenteurs de droits daignent vouloir s’y pencher.
Prenez ce délicieux Monsieur Beaucaire d’André Messager : je me souviens l’avoir vu dans la vitrine de mon disquaire, sous étiquette Pathé Marconi lorsque j’étais plus jeune. C’était déjà à l’époque un réédition : je ne suis pas si vieux que ça. Depuis que la musique en ligne s’est répandue, il n’était plus exploité par EMI Classics, et pas davantage par Warner Classics qui a racheté le catalogue EMI Classics.
Le temps passant, Warner réédite lentement ses fonds et, n’ayant plus le droit d’utiliser la marque EMI, réécrit l’histoire du disque en faisant passer cet enregistrement et bien d’autres sous étiquette Erato. Mouais. Heureusement, on ne les a pas attendu […]
“ La radio parle à tout le monde, le podcast parle à chacun. ”
Erwan Gaucher, adjoint à la direction des antennes et de la stratégie éditoriale de Radio France l’a fort bien dit, à l’occasion d’une table ronde relatée par Christian Riedi : « La radio parle à tout le monde, le podcast parle à chacun. ».
Pour la radio de service public, le « parler à tout le monde « si on ne le travestit pas, et si on respecte l’utilité même d’une radio de service public, consiste à faire découvrir à « tout le monde » des choses que le « parle à chacun » ne permet pas, puisqu’il faut « aller chercher » dans des podcasts bien rangés, ou bien promus, en commençant bien sûr par les plus populaires. C’est exactement la raison pour laquelle le formatage musical des antennes généralistes de Radio France et en particulier de France Inter, initié par Laurence Bloch et poursuivi par Adèle Van Reeth, qui a vu disparaître la diffusion de musique classique de l’antenne est une lourde faute contre la mission sacrée de service public de Radio France. On pourrait dire la même chose bien entendu de France 2.
Merci de votre intérêt pour COUACS.INFO. N’hésitez pas à partager avec vos amis en cliquant sur le bouton ci-dessous.
ᴡᴡᴡ.ᴄᴏᴜᴀᴄs.ɪɴғᴏ
ᴇsᴛ ᴘʀᴏᴘᴜʟsé ᴘᴀʀ ʟᴀ ᴘʟᴀᴛᴇғᴏʀᴍᴇ sᴜʙsᴛᴀᴄᴋ.ᴄᴏᴍ, ᴄʀéée ᴘᴏᴜʀ ғᴀᴠᴏʀɪsᴇʀ ʟ’ᴇxᴘʀᴇssɪᴏɴ ᴅ’ᴜɴ ᴊᴏᴜʀɴᴀʟɪsᴍᴇ ᴅ’ᴇxᴘᴇʀᴛɪsᴇ ғɪɴᴀɴᴄé ᴘᴀʀ sᴇs ʟᴇᴄᴛᴇᴜʀs.
COUACS.INFO #70
Bach à la viole et au clavecin 😁