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Encore des avant-premières discographiques
Troisième playlist de pré-écoutes cette semaine. COUACS à déniché des extraits de nouveautés classiques à paraître dans les deux mois à venir, déjà disponibles sur tous vos services de streaming. De jolis moments et des promesses dans ces albums, dont jugerez par vous-même si elles sont tenues, ou pas.

Il arrive que certains lecteurs de COUACS me trouvent arrogant, exprimant des opinions tranchées, vindicatives… Ils se demandent en quelque sorte “ Mais, d’où il parle, lui ? “.
… Je crois que je parle depuis mon expérience. J’ai l’innocence de penser que mon expérience des métiers commerciaux de la production et de la distribution musicale spécialisée depuis 1990 m’autorise, en effet, à avoir une opinion un peu tranchée, pour avoir tôt expérimenté, subi, réagi, risqué en des temps qui furent extrêmement changeants et périlleux. Ce faisant, je me suis beaucoup battu contre l’inertie, souvent contre bien des idées reçues, et je me suis bien sûr frotté à leurs colporteurs, pressés d’adopter des solutions simples à des problèmes compliqués, pour se rassurer et assurer leur survie professionnelle.
J’en étais donc là de ces intimes réflexions sur le bien-fondé de mes opinions quand le quinzomadaire professionnel Édition Multimédia dirigé par Charles de Laubier me l’a rappelé : Qobuz, le service de musique en ligne que j'avais créé avec Alexandre Leforestier, est entré, en 2022, dans sa quinzième année.
Qobuz, histoires et péripéties (1)
C’est l’histoire d’un service de musique en ligne qui a voulu se mettre au service des amateurs de musique plutôt que d’une industrie ; qui a voulu utiliser l’avénement de la musique numérique pour mieux satisfaire ses clients amateurs de musique non mainstream, qui a voulu créer de la valeur au service des artistes et des producteurs, et offrir une alternative à la prise de pouvoir de la soi-disant pop-culture, cache-sexe de la musique commerciale institutionnalisée.
En musique, tous genres musicaux confondus, nous avons assisté depuis quinze ans à une vaste régression des usages : préconisation, documentation, production sont asservies aux logiques de la distribution. La musique, industrie de l’offre, est plus que jamais esclave de sa diffusion. On n’a pas fait mieux que la situation antérieure : on a fait beaucoup moins bien, bâti en oubliant l’histoire, oublié les actifs et les acquis. Une vaste mise au pas de la musique a été entreprise par l’usage numérique, dévoyant les promesses d’Internet faites aux artistes (bonheur, reconnaissance, desintermédiation…) brouillant aussi, au sens propre l’écoute, pendant quinze ans, avec des fichiers techniquement médiocres. `
Je me risque à raconter l’histoire de Qobuz pour décrire d’ou viennent les maux et fixer les souvenirs de quelques moments cruciaux.
Le Centre National de la Musique crie déjà famine.
Grand remue ménage dans la “filière” musique. Seulement trois ans après sa création, le CNM (Centre National de la Musique), vieux projet visant à créer pour la musique un équivalent du CNC (Centre National du cinéma), anticipe tout soudain des fins de mois difficiles et veut trouver une source pérenne de financement à ses activités. Une bien maladroite taxe sur les plateformes de streaming a d’abord été préconisée peu discrètement par son Président, Jean-Philippe Thiellay. Elle a mis le feu aux poudres et l’institution a battu en retraite. Pensez : il paraît que le rap en aurait fait les frais !
C’est un peu long, mais la prestation de Jean-Philippe Thiellay présentant son point de vue abrité derrière le bouclier des missions de l’institution qu’il préside devant la représentation nationale (Commission Culture de l’Assemblée Nationale) est visionnable ici :
Cette audition est comme souvent un peu désespérante, avec d’une part la posture et les réserves de l'auditionné, de l’autre les questions à côté de la plaque ou mal informées des députés. Il est question de financer la musique, et pourtant les discours relatifs à l’égalité des sexes et à l‘écologie prennent plus de place que le sujet principal, ce qui n’est en rien contesté par l’auditionné, qui en rajoute sur les activités vertueuses de son organisation à cet égard. Tout le monde est content et on n’avance pas.
À lire pour se détendre…
Un édito bien amusant de Sylvain Fort sur le site ForumOpera.com à propos des pudeurs de l’Opéra de Paris au moment de présenter sa production de Salomé de Richard Strauss…
ᴡᴡᴡ.ᴄᴏᴜᴀᴄs.ɪɴғᴏ
ᴇsᴛ ᴘʀᴏᴘᴜʟsé ᴘᴀʀ ʟᴀ ᴘʟᴀᴛᴇғᴏʀᴍᴇ sᴜʙsᴛᴀᴄᴋ.ᴄᴏᴍ, ᴄʀéée ᴘᴏᴜʀ ғᴀᴠᴏʀɪsᴇʀ ʟ’ᴇxᴘʀᴇssɪᴏɴ ᴅ’ᴜɴ ᴊᴏᴜʀɴᴀʟɪsᴍᴇ ᴅ’ᴇxᴘᴇʀᴛɪsᴇ ғɪɴᴀɴᴄé ᴘᴀʀ sᴇs ʟᴇᴄᴛᴇᴜʀs.