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COUACS INFO #67
1er Août 2023. L'armée Wagner du disque classique progresse en territoire indépendant - Les rêveries du Professeur Bomsel - Plaisirs de plage : Hyperion et Melodiya en streaming.
Edito
COUACS.INFO navigue depuis sa création entre des sujets très “corporate” et des sujets plus “mélomanes”. La présente édition fait une large part à cet aspect “corporate” et aux évolutions souterraines qui traversent ce métier.
C’est la singularité de cette publication, qui n’entend pas seulement dire combien la musique est belle, mais veut inlassablement éclairer les professionnels du classique sur les enjeux, les coulisses et les pratiques de leur industrie phonographique, d’un point de vue totalement libre mais informé.
L’armée Wagner du disque classique progresse en territoire indépendant
Plusieurs événements “corporate” récents, qui passent comme invisibles auprès de la plupart des observateurs de la musique classique enregistrée (qui se soucient comme d’une guigne des ressorts de l’industrie qui commande ce qu’ils écoutent et ce qu’ils commentent), me conduisent à revenir ici sur le sujet de la distribution numérique dans le domaine du disque classique , qui a succédé à la distribution physique de CD.
Alors que rien, strictement rien, n’a changé ou progressé sur la question de la rémunération des répertoires minoritaires depuis les débuts du streaming payant, il était dans la logique des choses que les Majors, qui n’avaient pas grand chose à faire dans les premiers temps du streaming de leurs catalogues classiques, après avoir retrouvé des couleurs comme en témoignent leurs résultats financiers faramineux, aillent balayer dans les coins du château pour s’intéresser à leurs actifs minoritaires et même, de la manière velléitaire qui est la leur, se sentent pousser des ailes dans ce domaine.
harmonia mundi dans le giron financier de Universal Music, Hyperion racheté par Universal, un brillant label indépendant tel que Myrios Classics également pris en distribution par Universal — et même Naxos qui se défait de sa logistique numérique pour la sous-traiter, après avoir capté en distribution une large part des labels indépendants… Tous ces mouvements défont, en verité, ce que fut le disque classique indépendant des années 1980 à 2020 et ses vertus, sans en améliorer en quoi que ce soit le modèle économique.
On profite de cet article pour offrir une description détaillée des arcanes de la distribution numérique, à l’usage de celles et ceux que cela pourra intéresser.
Les rêveries du Professeur Bomsel
Les journalistes Nicolas Madelaine et Stéphane Loignon ont donné récemment la parole dans le quotidien Les Echos à Olivier Bomsel, une sommité professant les médias à l’École des Mines, dans un entretien un peu baroque, qui mixte remarques de bon sens et quelques propositions sinon délirantes, du moins si peu en phase avec l’état de l’Art qu’on est tenté de les qualifier d’irréalistes.
En véritable mouche du coche, Bomsel propose une révolution “que c’est pas la peine”, soutenant sans vraiment nous dire pourquoi la taxe sur les services de streaming qui va renchérir les abonnements sans apporter de moyens supplémentaires aux plateformes qui en ont davantage besoin que quiconque dans cette industrie aujourd’hui, si nous voulons enfin que la musique en streaming sorte de la préhistoire et puisse un jour figurer parmi les produits culturels numériques dignes d’intérêt.
Il est atterrant de devoir aussi démasquer les idées reçues et les illusions dans les propos d’une personnalité à breloques telle qu’Olivier Bomsel. Voilà donc l’analyse de son ragoût.
À écouter au mois d’août…
C’est le label des allers et des retours. Melodiya est enfin largement disponible sur Qobuz et son exploration vaut le coup. Peu de livrets mais quelques uns quand même. Il faut y passer du temps ou connaître un discophile bien branché. Des centaones de trésors dans tous les domaines : musique symphoniques, musique de chambre, répertoire russo-soviétique bien sûr. Et tous les merveilleux enregostrements d’archives et “live” de tant de génies.
Une floppée (déjà 347 !) d’albums HYPERION sont disponibles dans votre abonnement streaming sur Qobuz, et avec les livrets numériques deouis vendredi dernier. Curieux que la plateforme n’en ait pas fait son gros titre de la semaine, plutôt que d’exhumer des “nouveautés” qui sont des rééditions ou des pirates. Les prix de téléchargement à l‘acte HiRes d’HYPERION en revanche sont absolument délirants, probablement par la suite d’un stupide “pricing” décidé par le distributeur Universal, comme d’habitude. Comme si un amateur censé pouvait télécharger un album “à l’acte” pour plus de deux fois le prix d’un abonnement mensuel permettant d’en écouter, dans la même qualité, des centaines de milliers d’autres dans tous les genres musicaux ! Très logique et intelligent tout ça…
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ᴡᴡᴡ.ᴄᴏᴜᴀᴄs.ɪɴғᴏ
ᴇsᴛ ᴘʀᴏᴘᴜʟsé ᴘᴀʀ ʟᴀ ᴘʟᴀᴛᴇғᴏʀᴍᴇ sᴜʙsᴛᴀᴄᴋ.ᴄᴏᴍ, ᴄʀéée ᴘᴏᴜʀ ғᴀᴠᴏʀɪsᴇʀ ʟ’ᴇxᴘʀᴇssɪᴏɴ ᴅ’ᴜɴ ᴊᴏᴜʀɴᴀʟɪsᴍᴇ ᴅ’ᴇxᴘᴇʀᴛɪsᴇ ғɪɴᴀɴᴄé ᴘᴀʀ sᴇs ʟᴇᴄᴛᴇᴜʀs.