Comme toujours, ma sélection de la semaine est arbitraire, ne comporte que des disques écoutés et aimés, passe sous silence pas mal d’autres pas totalement convaincants, et ne peut éviter non plus de faire l’impasse sur des parutions sans doute formidables, comportant des répertoires inconnus, mais qu’une sorte de paresse nous fait repousser à plus tard le courage d’affronter…

On commence par le nouveau disque du bon géant Sokolov.

On continue avec la mise en boîte très bienvenue de l’intégrale symphonique de César Franck par l’Orchestre Philharmonique de Liège. Très éclairant, à l’écoute, sur le portrait qu’on se fait du compositeur, avec toutes les œuvres célèbres et d’autres, rarement données. La version des Variations Symphoniques par Cédric Tiberghien reprise ici (du label Cyprès) est de loin ma préférée.

La collaboration de Marc Coppey avec le label allemand Audite, qui a de sacrées bonnes oreilles, se poursuit avec un programme de musique française incluant le Concerto pour violoncelle de Lalo et le premier concerto de Saint-Saêns. Avec l’Orchestre Philharmonqiue de Strasbourg et John Nelson.

Je ne savais pas que dans la fascinante famille des Tcherepnine, on pouvait compter aujourd’hui sur Ivan ! Un nouveau disque du label Toccata Classics, indispensable.

La litunianenne Asmik Grigorian est accompagnée par le russo-lituanien Lukas Genuisas dans un récital consacré à un bouquet de Romances de Rachmaninov. Magnifique, si vous m’en croyez.

John Wilson a ressuscité l’orchestre Sinfonia of London pour en faire un orchestre largement consacré au travail du studio. Grande réussite que cet album de musique post-romantique qui réunit les Métamorphoses de Richard Strauss, l’Intermezzo op. 8 de Schreker et la Sérénade symphonique de Korngold. Et, quelle prise de son !

Si vous pensiez jusque là qu’Albert Roussel était le type même du compositeur français ennuyeux dont il faut quand même dire du bien, son opérette “‘Le Testament de Tante Caroline” va heureusement vous faire changer d’avis. Un disque que l’on doit aux Frivolités parisiennes, à l’activité débordante et devenue indispensable dans le paysage !