À-propos de deux disparitions
Je vais m’aventurer sur un terrain glissant, voire peu convenable, mais qui me semble symptomatique.
Les disparitions récentes de Radu Lupu et Nicholas Angelich, à une journée de distance, ont suscité un parrallélisme dans les commentaires entre le génie du premier et le grand talent du second auquel on n’aurait pas spontanément pensé. Comme toujours, l’histoire jugera. Mais…
La proximité d’un artiste à un public local (phénomène qui n’est pas uniquement français), le soutien constant qui lui est apporté par les institutions, les médias, les festivals, les maisons de disques, lui permettent de développer une relation à son public, une clientèle pour tout dire, qui l’applaudit de son vivant et le pleure particulièrement, quand il meurt, alors que ce même public ne pleurera pas quand des artistes sous-programmés doivent remballer, eux, de leur vivant, leurs ambitions de carrière.
Nicholas Angelich était de l’avis général un homme doux et attachant qu’on ne pouvait pas ne pas aimer, un pr…
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